Triathlon Ironman de Barcelone le 6 Octobre 2013 par Mickaël Royer

3 athlètes du TC Val au Triathlon de Barcelone 2013
Photo (cliquer dessus) à l'arrivée du Triathlon Ironman de Barcelone 2013
De gauche à droite : Emmanuel Guérinel, Mickaël Royer, Jean-Yves Baron

Salut tout le monde,

De retour hier de Barcelone, je me lance dans un petit récit de séjour qui a été ma foi bien sympathique, et surtout avec le TC Val glorieux avec 4 finishers de plus pour l'année (on a respecté les consignes du Président !). Nous sommes donc partis le Mercredi 2 Octobre, le soir à 20h30 pour démarrer la route toute la soirée. On avait décidé de ne pas prendre l'autoroute qui coûte cher en camping-car et on avait le temps. J'ai pris des notes pour la route que j'explique à Jean-Yves mon copilote. Il me suit ça avec l'expérience d'un routard de l'orientation : tu prends ça sur 8 km, tourne à droite sur D820, contournement par l'Est de telle agglomération direction telle ville, etc ... Nickel, Daniel Elena !!! Arrêt à coté de Poitiers, une petite nuit, réveil vers 8h mais après, on prend notre temps au petit déjeuner, reprend la route, une pause café, puis repas que l'on cuisine dans le camping-car.

Nous décidons de ne pas nous presser, car le lendemain, il est prévu un temps pourri à coté de Barcelone, donc on ne pourra ni nager ni pédaler. Manu fait la sieste. Halte dodo juste avant la frontière sous l'eau. Re-petit déjeuner cool le lendemain vendredi, puis direction l'Espagne et Callela (Callera en espagnol mais pour Manu, c'était Quélona, il arrêtait pas de nous parler de Quélona à la place de Callela). Jean-Yves me dit qu'il faut sortir à Girona, on voit une seule fois l'indication Callela, on suit et arrivons dans une toute petite station balnéaire, aucun panneau du triathlon, on s'engouffre dans le petit centre ville vers la plage et rien sur le triathlon. Manu et Jean-Yves descendent chacun de leur coté pour demander : Manu demande Quélona et n'a donc pas de réponse !! Jean-Yves revient avec la bonne info : nous sommes à Callela de Palafrugell et pas à Callela de Barcelone !!! Nous reprenons donc la route pour 50 km. Nous appelons Serge pour avoir des indications et arrivons donc à bonne destination vers 17h, directement au retrait des dossards !!!

 

Je me procure en même temps un plan, demande où l'on peut séjourner avec le camping-car : parking de la piscine municipale. Il est plein, alors on stationne sur un parking bus en attendant. J'ai envie de me dépenser un peu après la route et propose aux gars d'aller nager dans la piscine juste à coté mais ils ne sont pas motivés du tout !! Ils vont repérer les lieux, la plage et prendre leurs marques. Je rentre à la piscine, il n'y a pas d'accueil ni de caisse. je rentre, vestiaires, douche et sort sur le bassin : bassin olympique extérieur avec 9 lignes d'eau !! C'est en fait un centre d’entraînement avec entraîneurs, nombreux gamins et nageurs confirmés !! Je m'expatrie au bout seul dans la dernière ligne, pour 45 min. Je ressors sous des trombes d'eau, averse orageuse et rejoins mes coyotes au chaud dans le camping-car qui prennent un thé bien chaud et bienvenu, avant ...une petite verte pour l'apéro !! Jean-Yves est pas motivé du tout, surtout en voyant la mer démontée !! On rejoint le parking piscine après, qui s'est vidé entre temps et qui est en fait à 100m du départ et de l'arrivée !! On peut pas être mieux !! Le lendemain matin, c'est le contraire: mes 2 acolytes me suggèrent une petite natation en mer qui est redevenue calme sous le soleil, mais je choisis l'option sommeil réparateur, boules quiès et me réveille vers 10h !! Bon petit déjeuner et mes adeptes du grand bleu reviennent enchantés de la mer. Le briefing est prévu à midi en français, mais il est à l'endroit du retrait des dossards, à 1,5 km. Je suis pas prêt quand ils veulent partir et leur dis que je vais les rejoindre. Me vient l'idée quand j'y vais de monter au dessus sur l'axe principal et de faire du stop. Je fais 100 m en marchant en tendant le pouce. Je suis pris aussitôt et déposé devant le briefing où j'arrive en même temps qu'eux. On retrouve Serge, il y a du retard, on tchatche un peu, briefing. Je choisis de me faire masser pour bien récupérer de la fatigue de la route et du marathon de Berlin effectué la semaine précédente avec Manche Oxygène (handicapés physiques que l'on pousse et tire en fauteuils). Les gars rentrent au camping-car, je les rejoins ... en stop.

Préparation des vélos et des affaires, la pression monte un peu. On va rouler 30 min. Manu est stressé par les horaires et veut être de bonne heure au dépôt des vélos. Je les rejoins car … je ne suis pas prêt !! Dépôt des vélos et des sacs de transition, il y a bien sûr du beau matos dans le parc. Je reviens par le centre ville pour faire des emplettes à ramener pour les enfants et je trouve mon bonheur dans une boutique Désigual pour Flavie, elle mérite bien ça ! Une petite verte, une plâtrée de pâtes, il pleut encore. Je prépare mes gourdes et ils se foutent de ma gueule, car je calcule les quantités et me fais de l'Hydrixir salé tomate qui n'inspire pas Jean-Yves. Une petite nuit, réveil 6h : c'est le grand jour !! Petit déjeuner au Gatosport, Jean-Yves et moi retournons au parc à vélos vérifier nos vélos et déposer nos ravitaillements dans les sacs de transitions. Manu avait tout fait la veille et préfère être plus tôt au départ. Caca, popo, et on rejoint le départ. J'y suis pour la première depuis que je fais du tri 20 min avant !! Je revois Jean-Yves et on se tape dans la main pour s'encourager.

Je pars à 8h44, et eux avec Serge à 8h47. La natation est longue avec une interminable ligne droite de 2300 m face au courant pour finir. Seul Serge et Manu s'en tirent bien dans leurs objectifs (1h02 et 1h35). Je sors en 1h22 et Jean-Yves en 1h48. On monte sur le vélo, les sensations sont correctes dès le début puis s'améliorent progressivement encore. Je remonte beaucoup, en essayant toujours de rester en endurance. Le parcours est très roulant et je prends beaucoup de plaisir. Je croise Manu et on s'encourage mutuellement. J'atteins les 110 km au 2ème demi-tour en pile 3h00 à quasi 37 km/h de moyenne, suis bien sûr satisfait, mais je me dis que je vais forcément avoir un coup de mou à un moment. Et c'est carrément un coup derrière les étiquettes que je prends avec un bonne baisse de régime face au vent. Je passe en mode secours-économie. Je me ravitaille. Je m'arrête pour enlever mon pied de la chaussure (douleur électrique de chauffe voûte plantaire). Le moral est atteint, car j'avais un espoir de faire moins de 5h en vélo, qui là, n'est plus possible. Je repars, retrouve un peu de sensations, puis je repasse en mode plaisir. On prend une première petite averse qui calme un peu les ardeurs. Et une deuxième plus importante qui va devenir dantesque : il faut passer en mode guerrier face au vent avec des cordes qui tombent et qui cinglent les bras et les jambes !! Puis l'info tombe et tout le monde la reçoit par télex, e-mail, SMS, télégramme, minitel etc... : une erreur de mesure sur le parcours natation qui a été trop courte : on doit refaire natation. Non, je m'explique : à 3 endroits successifs, la rue fait une cuvette et on roule sur 20-30 m … dans 30 à 40 cm d'eau !! C'est simple, quand je pédale, je ne vois pas le pédalier ni la moitié des roues !! Il me reste 10-15 km que je fais tant bien que mal, mais en pensant à Manu et Jean-Yves qui en ont encore une trentaine de plus, voir plus pour Jean-Yves qui n'est pas dans un bon jour du tout sur le vélo. Il galère et est 30 min derrière Manu.

Je rentre transi de froid et trempé, décide de me changer intégralement pour faire la course à pied sec (la pluie s'est arrêtée), mais je fais une transition qui me restera dans les annales (je sais, j'ai l'habitude, mais avec 2 moignons à la place des mains, ce n'est pas pratique). Le début de course à pied très dur avec 2 bouts de bois à la place des jambes, puis je me réchauffe progressivement pour retrouver des sensations de course à pied et courir à environ 12km/h. Je repasse donc en mode plaisir, croise Serge qui a 7 km d'avance sur moi. Puis je reste en mode plaisir beaucoup plus longtemps que je ne pensais. Je suis dans le même rythme que Serge que je croise toujours au même endroit. Je souffre vraiment à partir du 37-38ème km, mais je me force à toujours " courir ", car sinon je sais que je ne repars pas. En passant au 40ème, je rejoins Manu qui marche au 20ème. Je l'encourage à repartir avec moi pour finir mes 2 km, mais il ne peut pas. Je vois quand même qu'il n'est pas abattu et qu'il finira. Jean-Yves, qui retrouvera des sensations dans sa discipline, le rejoint au 32ème km et ils finiront ensemble. A l'arrivée, je retrouve Serge qui a fait une bonne course en 9h59 !

Je vais dormir 45 min sur un brancard, mange, vais prendre ma douche au camping-car, remange ! Je vais me faire masser, remange un peu ! Je sais qu'ils ne vont pas tarder à arriver. Effectivement, mes 2 colocataires arrivent ensemble main dans la main et .... je retourne manger avec eux !! On fait une photo sous l'arche (voir photo). Nous allons chercher les vélos en camping-car (je suis incapable de faire les 1.5 km en marchant !!). La bonne humeur est de mise. Ils prennent leur douche et je leur propose de prendre la route car je n'ai pas du tout envie de dormir. Il est 1h30, on roule jusqu'à environ 3h pour rejoindre la frontière. Le retour s'effectue plus radement, car on prend un peu l'autoroute après Perpignan. Manu fait une sieste par demi-journée !! J'anime un peu la journée de lundi car nous n'avons pas eu depuis 4 jours ensemble dans le camping-car de souci d'odeur gazeuse annale. Je trouve cela complètement anormal et me charge donc de corriger le tir avec brio. Tout ce que j'ai avalé la veille au soir ressort sous forme gazeuse à dominante œuf pourri au grand dam de mes chers collègues et au risque de me faire lyncher !!! A 17h, une pause coupe glacée au soleil en bord de Dordogne à Souillac, une petite verte et un coup de rouge le soir mettent Manu groggy (ça lui donne une excuse pour s'endormir à nouveau le soir en roulant). Une pause dodo au pied d'une boulangerie après Poitiers nous " oblige " à déjeuner avec croissants et pains aux raisins avant de rentrer à Avranches ce mardi vers 16h, après donc une petite semaine bien agréable. Merci à mes 2 camarades de voyage pour ces bons moments et encore félicitations à eux.

A ce week end tout le monde pour le raid qui ne s'annonce pas chaud (tout le monde n'a pas la chance d'être à Hawaï !! Profitez en bien les Tencé et bonne chance à Mr le Président).

Tchao,
Micka (toujours partant pour le Norseman !)