TC-Val - Récits de course

Ironman d'Embrun le 15 Aout 2008 par 4 TC Valiens

Mise à jour le Dimanche, 04 Août 2013 15:04

Pour le commun des mortels, le 15 août, c’est le jour de l’assomption, une fête religieuse dont tout le monde à oublié le sens, mais qui donne un jour de repos supplémentaire et c’est cela le plus important.
Pour un triathlète, le 15 août, c’est la date de «l’Embrunman ». Une épreuve longue distance (format Ironman) qui est, et restera mythique à plusieurs titres :
- C’est une épreuve qui se déroule en montagne avec des dénivelés importants sur les parties cycliste et pédestre.
- C’est donc une épreuve exigeante et méfiance à celui qui ne l’aborde pas avec humilité.
- C’est une épreuve organisée par une association qui souhaite rester indépendante vis-à-vis des promoteurs type « IRONMAN » ou autre.
- C’est une épreuve qui réuni des athlètes qui viennent relever un défi, se prouver quelque chose ou tout simplement apprendre à mieux se connaitre.
- Peu de professionnels s’alignent au départ car l’épreuve est exigeante et peu rémunératrice.
- Enfin, à Embrun il y a une ambiance indescriptible que seuls les puristes peuvent apprécié (ce serait trop long à expliquer).
Cette année, 4 triathlètes du TC VAL avaient décidé de relever le defi :
- Yann Ledorze 1er participation
- Anthony Azé 1er participation
- Mickaël Royer 4e participation
- Et moi-même pour la seconde fois
Je me penche quelques minutes sur le clavier pour compléter le résumé que Micka à déjà envoyé et vous faire part de ce que j’ai vécu dans cette course de folie.
Cette journée du 15 août commence en fait le 14 août par le dépôt des vélos.
Vers 17h nous nous rendons tous les 4 vers le parc pour accrocher nos vélos la tête en bas aux bonnes vieilles barrières métalliques galvanisées type « mai 68 ».
Le David étant maniaque il avait prévu les mousses pour protéger la monture.
Ensuite nous nous dirigeons vers le traditionnel briefing où je me rends avec Yann et Antho (Micka étant déjà occupé à réserver le restaurant où il pourrait se faire péter la lampe le lendemain de la course) et pour le 25e anniversaire, l’organisation avait mis les petits plats dans les grands avec l’installation d’un écran géant pour schématiser les propos de G.Iacono (président) et des arbitres. Cette formalité accomplie, nous retournons vers le plan d’eau pour retrouver nos petites femmes qui font bronzette et nos enfants qui pataugent généreusement.
Vers 19h30 chacun retourne vers sa base afin de diner copieusement et se reposer avant le D-Day.
Vendredi matin 4h00, ma montre me sort de mon sommeil en me chantant une mélodie de bip-bip. Mes yeux sont encore collés car je ne me suis débarrassé des démons de Nice que vers 2h du matin. Malgré tout, je gicle rapidement du lit pour aller prendre mon petit déjeuner.
En regardant par la fenêtre, je constate que la météo n’a pas l’air au beau fixe et cela se confirmera quelques minutes plus tard lorsqu’un orage venu d’un autre monde nous tombe sur la tête.
Nous décidons alors de mettre nos combis de natation et de nous rendre au dernier moment dans le parc à vélo.
Vers 5h30 nous arrivons dans le parc à vélo… il y a de grosses flaques d’eau partout mais la pluie à cessée.
Le speaker boost les derniers arrivés afin qu’ils se dirigent vers la plage ou sera donné le départ quelques minutes plus tard.
Une fois les préparatifs terminés nous nous encourageons mutuellement et nous dirigeons vers l’arche de départ.
Le speaker essaye de réchauffer les triathlètes et le public en les faisant frapper dans leurs mains et à 6h00 alors qu’il fait encore nuit, le starter retenti pour libérer les 1100 concurrents.
La natation se déroule sans encombre pour les 4 « TC Valiens », pas de passage de bouées avec 2 gars en dessous de moi et 3 au dessus. Il faut dire que nous avions fait quelques séances d’entrainements pour reconnaitre le site et qu’en ce qui me concerne, la natation est la discipline ou j’ai réalisé le plus de progrès cet hiver. Avant je nageais comme une clé à molette et maintenant je nage comme une clé à molette en carbone (elle n’est pas de moi mais d’Antho).
Bilan après 3800 m : Antho : 57 mn 01s
Yann : 59 mn 35s
David : 1h 00 mn 09s
Micka : 1h 13 mn 45 s
En arrivant dans le parc à vélo, je retrouve Antho qui est prêt à partir et Yann qui est en cours de préparation.
Je fais une transition correct, mais après être sortie du parc, je me rends compte que j’ai oublié mon coupe-vent – Je fais donc demi-tour (à pied car les arbitres m’interdisent de rouler en contre sens) pour retourner chercher le précieux vêtement sans lequel j’aurais sans doute dû abandonner.
De retour sur le vélo, je me retrouve avec Yann et nous abordons le départ de la course prudemment. Au cours des 1er kms, je fini de m’équiper en mettant mes manchettes, mes gants, j’en profite également pour m’alimenter.
Après environ 10 kms, je trouve mon rythme de croisière et commence à remonter quelques concurrents dont Antho qui me cri au passage : « N’oublie pas le prophète » !! Pas de problème car j’avais téléchargé la fameuse phrase sur mon disque dur et paramétré mes neurones afin qu’ils me rappellent à l’ordre régulièrement.
A ce moment de la course la météo est assez clémente voir idéale pour pédaler et je me motive en me disant que cette longue balade va être agréable.
La première boucle de ce parcours de 188 kms est appelée la chaine des puys (en rapport au nom des villages traversés : Puy Sanière et Puy St Euzèbe). La route est technique et assez vallonnée, un vrai plaisir pour un cycliste en forme. Lors de la dernière descente de cette boucle (après Prunières), une spectatrice me fait signe de ralentir avant un virage. Au 1er abord, je pensais qu’elle m’indiquait que le virage était dangereux, mais en fait, il s’agissait d’une moto de photographe qui était tombée. Les 2 mecs étaient debout et l’un d’eux (le photographe) ramassait ses objectifs (pas cool).

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